La plupart des 35 équipages inscrits à notre
41e rallye de Pentecôte ont rejoint la plaine du Forez dès le
vendredi soir, pour être à pied d’œuvre dès le samedi matin .
Etaient présentes 23 Facel, dont 1 FV1, 1
FV3B, 3 HK500, 2 Facel II, 4 Facellia, 12 Facel III
Le samedi, après le premier enregistrement, la
matinée à programme libre a permis aux participants de découvrir la plaine du
Forez, ou de visiter quelques lieux instructifs à proximité, le musée du
chapeau à Chazelles sur Lyon où l’on découvre l’art de la fabrication des couvre-chefs,
le musée d’Art Moderne de Saint-Etienne, celui de la Mine, où sont présentés
les trois types d’exploitation successifs depuis le XVIIIè siècle dans des
galeries reconstituées accessibles par l’ascenseur des Mineurs, ou la Cité
Radieuse de Le Corbusier, commencée du vivant de l’architecte et terminée
ultérieurement, à Firminy, très complète avec ses immeubles d’habitation, sa
maison de la culture, son stade et son église .
Après un déjeuner conséquent à Montbrison, les
voitures ont quitté la pelouse du restaurant, récemment tondue afin de nous
accueillir, pour un périple dans les Monts du Lyonnais, qui séparent la plaine
du Forez de l’agglomération lyonnaise au sud de Lyon . Le temps était encore
couvert, au point de nous offrir une vision ensoleillée de la vallée du Gier
depuis les nuages qui nous enrobaient à 900 mètres d’altitude . Dîner à l’hôtel
suivi d’une nuit réparatrice .
Le dimanche, le ciel devenant bleu, nous avons
pris la route des gorges de la Loire, en faisant étape au château d’Essalois,
forteresse médiévale en cours de restauration, d’où l’on découvre un vaste
panorama et une vue impressionnante sur le lac de Grangent sur la Loire et une
petite île échine rocheuse ayant sauvé une petite chapelle de la noyade . La
troupe a poursuivi son chemin en traversant la Loire et entamant la traversée
des noires forêts du massif du Pilat, au sud de Saint-Etienne, où Jean-Jacques
Rousseau était venu herboriser, afin d’en atteindre le sommet à 1400 m
d’altitude (6° de température à 12h ce jour-là) et de s’y restaurer dans la
ferme-auberge de la Jasserie des charcuteries réputées de cette région, de
quenelles et morilles, pour finir par une tarte aux myrtilles, fruit désormais
protégé typique de ce massif . A la sortie, étonnement sur le parking à la
découverte d’une idylle nouée entre une HK500 et un cabriolet Facellia,
traduite par un baiser appuyé, qui aurait pu se terminer par une galipette dans
le ravin si demoiselle Facellia n’avait pas résisté vaillamment . Les parents,
un peu fâchés, ont su faire preuve de grandeur d’âme et pardonné .
Le périple s’est poursuivi par une descente
sur la vallée du Rhône, la traversée de Condrieu, dont le vin, issu du cépage
viognier, est particulièrement réputé, et une étape à Vienne, à la riche
histoire, capitale des Allobroges, conquise par les Romains (Ponce Pilate en
fût le gouverneur), siège de plusieurs conciles (dont celui de 1312 qui
condamna les Templiers) et du fameux restaurant de Fernand Point, la Pyramide
(monument central du champ de courses romain) . Certains ont alors choisi de
visiter les monuments romains de Vienne, le temple d’Auguste et de Livie,
intégralement conservé comme la Maison Carrée de Nîmes, et le théâtre antique, plus
vaste que celui d’Orange (capacité de 13500 spectateurs), où se déroule chaque
été un important festival de jazz . Les autres ont visité le musée gallo-romain
de Saint-Romain-en-Gal, établi sur le site du quartier huppé de l’époque
romaine sur la rive droite du Rhône .
Puis retour à l’hôtel pour retrouver des bus
destinés à nous conduire dans l’hôtel de charme de Saint-Galmier où se
déroulait le dîner de gala (escalope de foie gras et lotte au menu), arrosé de
Côte-du-Rhône et, bien sûr, d’eau de Badoit .
Le dimanche, par grand beau temps, rejoints
par Cedric Lassablière, l’auteur de la plaque de rallye, et sa Facellia, nous
avons pris le chemin des Monts du Forez, qui séparent la plaine de la Loire de
celle de l’Allier, pour une boucle à partir de Montbrison permettant de
découvrir de nouveaux panoramas superbes au long de petites routes agréablement
sinueuses et correctement revêtues, pour gagner le lieu de notre dernière
visite, le château de la Bastie d’Urfé . Construit à la Renaissance dans un
style d’inspiration italienne par Claude d’Urfé, compagnon d’armes et précepteur
des enfants de François 1er, ambassadeur à Rome et seigneur du
Forez, ce château, aussi agréable à voir qu’intéressant à visiter,doté d’une
grotte de rocaille à l’italienne, a servi de cadre à la rédaction par son
descendant, Honoré d’Urfé, du premier roman de la littérature française, au
début du XVIIè siècle,l’Astrée, contant sur 4000 pages les amours bergères de
Céladon et d’Astrée sur les bords du Lignon, qui coule à proximité .
Après la visite, nous sommes remontés sur les
coteaux voisins pour un dernier repas, servi sous forme de buffet, dans un
autre joli château du XVIè, Goutelas, de belle architecture et doté d’une vue
étendue sur la plaine,où nous avons eu l’agréable surprise d’être rejoints par
notre délégué nordique, Olivier Naveaux, de retour d’un mariage en Provence
avec sa famille, avant de nous séparer à l’issue d’un week-end particulièrement
remarquable par la bonne humeur de ses participants .
Merci à Yves Brenier pour l'organisation
de cette sortie.